Voilà plusieurs années maintenant que je n’ai pu m’exprimer sur ce blog. Faute de temps et d’énergie…mais suite à une semaine passée à Paris, j’ai eu l ‘envie de partager ces quelques réflexions.
Transports en commun, rue, espaces clos…le bal masqué est ouvert et ce fut un premier choc en sortant du train. L’épidémie, croissante, nous oblige à « sortir couvert ». En parallèle nous sommes assaillis d’informations parfois culpabilisantes, mais peu rassurantes : Paris virait au Rouge foncé.
Si certains collègues ont pu comparer ce que nous vivons aux mécanismes de la paranoïa, loin de moi, l’envie de créer une polémique sur le règne de la peur que nous subissons. Je n’ai pas envie de participer au débat. Bien que j’ai trouvé celui proposé samedi dernier dans « On est en Direct » fort intéressant faisant échos aux propos que j’avais rédigé sur un bout de papier quelques jours auparavant.
Si la COVID est hyper active sur le plan physiologique, il en est à mon sens une partie bien cachée qui s’immisce dans nos vie à pas de velours. Une contamination insidieuse, mais peut être tout aussi dangereuse.
Privation de visites en Ephad, port de masque obligatoires, distances à respecter, confinement… Le médical l’emporte sur le lien social, au risque de voir les relations humaines se dénaturer. Pourtant l’OMS le rappelle, « la bonne santé repose sur l’équilibre tripartite du corps, de l’esprit et du social ».
Le corps est certes protégé, mais le déconfinement, porté par ses multiples incertitudes, et la menace d’un re confinement ne fait qu’entretenir, peur, angoisse et anxiété…confrontant l’être dans un questionnement existentiel, là où nous voulons tout contrôler. A cela s’ajoute la modification voir l’arrêt des relations sociales. La COVID menace donc l’humanité sous différentes formes.
Bowlby le disait, « l’être humain est un être social ». Il fit cette déduction à partir d’études réalisées sur de petits singes séparés de leur maman…par manque d’attachement, la mort les guettait. Et n’est ce pas là le risque que nous vivons ? L’essor des réseaux sociaux, les rencontres sur le balcon, les apéros skype, les visio-consultations sont autant de preuves venus confirmés que nous tous, humains, avons besoin de contact sociaux, de nous voir, nous rencontrer, nous toucher. Le Virus nous l’interdit…
Contaminés ou non, La COVID nous gagne tout à chacun. Cette crise nous marquera sans doute à vie, mais doit elle nous empêcher de vivre ?
La prise en charge psychologique me parait essentiel pour certain à la gestion de ces angoisses naissantes : aider l’humain à penser et lâcher prise face à ce que nous ne pouvons réellement contrôler…redonner un nouveau sens à la vie.
Bien des initiatives encourageantes pendant le confinement nous ont montré également que nous sommes tous dotés de cette force de résilience qui nous permet de redéfinir des priorités et créer de nouveaux rapports sociaux et terrestres.
Restons confiants.